A la vue de ce topic, certains sentent déjà leur libido se réveiller, tandis que d’autres au contraire vont sentir un certain dégout face au fantasme d’une icône virtuelle. Phénomène quasi inconnu en France, les eroge fascinent un public en majorité constitué d’Otaku. Le monde du RPG n’est pas épargné par cette vague grandissante classé sous le signe du X. Rassurez vous les parents, rien de choquant ne sera dévoilé à travers le forum.
Les origines
Rares sont les personnes fréquentant le forum qui n'ayant jamais entendu parler du terme « hentai ». Toutefois donnons une définition, pour les 2 ou 3 visiteurs qui passeraient dans le coin sans avoir jamais entendu ce mot. Le hentai représente la pornographie dans l’industrie du manga ou anime.
Les origines de base du hentai sont plutôt lointaines, elle s’établira au 14ème siècle avec les Shunga.
Les Shunga sont des gravures qui sont apparus en Chine, puis commença petit à petit à faire son apparition dans les pays limitrophes, dont le Japon. Les shunga sont dessinés par des artistes de ukiyo-e. Malgré des tentatives de la part du gouvernement japonais de supprimer ce type d’art, les shunga se démocratisaient petit à petit.
Pas facile de trouver un Shunga "tout public". Voici deux exemples de Shunga.
En haut : un Shunga de Miyakawa Choshun | en bas : un Shunga de Miyagawa Isshô On remarquera également les premiers pas à l’époque du mouvement EroGuro avec le célèbre shunga Tako to ama (connu également sous le nom de Le rêve de la femme du pêcheur) de Hokusai Katsushika. Un shunga de 1820 mettant en avant les ébats sexuels d’une femme et de 2 pieuvres. Un shunga qui servira par la suite comme référence pour de nombreux hentai dont la série des urotsukidoji.
Par la suite, les shunga furent peu à peu délaissé face à des nouvelles technologies (la photographie, la télévision…) ou de nouvelles techniques de dessin (comme le manga). Dans les années 60, le Japon découvrira à travers leur petit écran les pinku eiga. Il s’agit de petit films à caractère érotique scénarisé. Dans les années 80, l’industrie pornographie prend véritablement le pas sur ce type de production.
Une période marqué notamment par l’arrivée des ordinateurs et des jeux vidéos dans les foyers japonais.
A l’instar des hentai, les Eroge (jeu à caractère hentai) suivront plus ou moins le même modèle.
Rance : la première saga de RPG hentai Un RPG hentai, est en réalité un eroge qui a su mêler les composantes des RPG et du Visual Novel. On constatera déjà quelques prémisses dans certains jeux à la fin des années 80 sur les PC japonais Sharp X68000, et PC98 avec une aventure légèrement tourné sur le dungeon RPG. La composante RPG était tout de même bien trop faible pour le classer dans cette catégorie. Le premier vrai RPG hentai fut Rance de Alicesoft le 15 juillet 1989. Le RPG jap était également en pleine naissance avec l'arrivée de Dragon Quest (1986), et Final Fantasy (1987). L'année suivante (1990), Alicesoft sortira le second volet de Rance, ainsi qu'une nouvelle série intitulé Toshin Toshi dont le 3ème épisode est sorti l'année dernière. Le concepteur Elf sera le premier a vraiment populariser le genre avec des titres comme les Dragon Knight ou Dragon Chaos en 1994, par contre, ses titres se tourne plus sur le ecchi que sur le hentai pur et dur (du moins, selon les versions).
Dragon Chaos C’était une époque ou les eroge n’étaient guerre intéressant en termes de gameplay, de scénario ou de contenu, c’est juste du hentai pur et dur. L’histoire ne servant qu’à introduire un ensemble de scène érotique ou pornographique. En 1993, le genre traversera l'Ocean pour atteindre les USA grâce à la société megatech-software avec Cobra mission (le 9 septembre 1993) et Dragon Knight III qui changera de nom à l'occasion pour Knights Of Xentar (28 novembre 1994). D’autres titres feront leur apparition au Japon pendant les années 90, mais leur apparition reste très très timide surtout si on compare le marché du RPG, et des eroge. De plus, le marché des Eroge va connaître une période de stagnation, voir même de baisse dans les années 1996 du fait de son cruel manque d’innovation contrairement à tous les autres genres de jeu vidéo. Il a fallu attendre 1999/2000 pour constater une période de maturité des Visual Novel avec des productions de Type Moon, Key, Leaf… Le scénario et l’ambiance prennent une place nettement plus importante mettant un peu de coté l’aspect hentai du jeu. Le manque d’interaction des eroge a obligé aussi les concepteurs à prévoir des nouvelles phases de gameplay, c’est ainsi que rentre vraiment la phase de RPG. Bien que la saga des Castle Fantasia en 1998 laissa une bonne impression auprès des joueurs de Eroge, c'est surtout le studio Leaf qui marquera les esprits avec le jeu Utawarerumono, qui malgré son classicisme en terme de gameplay vis-à-vis de la concurrence des Tactical RPG. Un studio ayant déjà brillé avec des Visual Novel comme To Heart. Beaucoup de sociétés s'inspireront par la suite du modèle de Utawarerumono, mais également du succès de Sakura Taisen qui est le visual novel qui se vend le mieux sur console (par contre sakura taisen n'a pas de scène hentai, même si elle possède les mêmes mécanismes).
Malgré des périodes de battement, on compte désormais depuis 2002 une quinzaine de RPG hentai qui sort au Japon par an. Mais malheureusement, rares sont les élues qui sont vraiment intéressant.
Mais le hentai dans tout ça ?
Traiter d’un eroge sans parler de cet aspect est inconcevable. Le hentai a connu pendant longtemps une place prépondérante dans ce type de production. Mais depuis la crise des eroge, les productions de RPG, ce sont axés sur le scénario, la présence de scène est beaucoup plus rare et la durée de vie est au contraire souvent plus conséquente. Le scénario n'est pas forcement brillant, mais doit être suffisamment bien mis en scène pour accrocher le joueur.
Par la suite, Les scènes hentai sont amenées de manière beaucoup plus subtile, rajoutant une forme de réalisme à l’aventure. Les héros ne sont pas des frustrés à qui le mot sexe fait penser au mot six dans une autre langue. Toutefois, attention, si le nombre de scène hentai devient trop conséquent, cela tuera en parti le jeu. La scène hentai se mérite, et donc, il faudra souvent accomplir un ensemble d'objectif avant de pouvoir se rincer l'œil.
Comme je l'avais déjà mentionné sur le topic des otaku, le hentai base son principe sur les différents fantasmes humain. On retrouve ainsi les différents codes visuels propres à l’univers du fantasme, et du monde des manga avec la soubrette, la nurse, la neko girl… des rapports d'âges mais aussi des caractères du personnage comme la Tsundere, Yandere... . Je reviendrais pas sur cet aspect ou nous avons déjà débattu par 2 fois dans le forum.
Dans le Visual Novel de Key, Tomoyo After: It's a Wonderful Life, il y a normalement un mode RPG à débloquer une fois que l'on a terminé le jeu à 100%. Je ne l'ai toujours pas débloqué. Les tentatives auprès du grand public
Les versions soft
Lorsqu’un Eroge connaît un certain succès, et que le scénario est plus mis en avant que l’aspect hentai, il arrive parfois que le jeu sorte sous une version soft, c'est-à-dire sans scène hentai. Parfois, un aspect légèrement ecchi est tout de même conservé afin d'attirer les pervers. Le but étant tout de même d’attirer bien sur un maximum de public. Kanon, Air, Utawarerumono, Fate Stay Night… sont concerné par ce phénomène. Certains sociétés diviseront leur boite en 2 pour justement travailler sur le support hentai, et all public (par exemple Leaf s'occupe des jeux Hentai, et Aquaplus s'occupe de la version all public).
Le passage en All Public n'est pas une mince affaire pour les studios, car en plus de supprimer les passages olé olé, ils doivent également revoir le gameplay et corriger les bugs les plus gros. Il faut l'avouer les RPG hentai sont produits avec moins de moyens qu'un RPG classique, et le consommateur de jeu hentai ne possède pas un critère d'exigence particulièrement grand.
Ce manque d'exigence est malheureusement aussi devenu une excuse pour certaines sociétés de tenter de faire du fric facile sans corriger les défauts qui brulent les yeux. On citera dans le cas présent Toki no Senka qui propose des joutes d'une lenteur incomparable, une réalisation qui est loin d'être exceptionnelle mais vendu tout de même plus de 90€.
Pour le jeu Tears To Tiara, Aquaplus a entièrement refait le jeu sur la PS3 afin qu'il soit présentable pour les gamers souhaitant voir tout de même les performances de la machine. Un changement qui plutôt appréciable, car le système de combat était giga trop classique, le design plutôt repoussant, sans compter l'absence de doublage.
Les subterfuges
Lorsqu'un jeu contient un élément pornographique ou à très forte tendance ecchi, le jeu sera rapidement classé jeu pour adulte. Un symbolique qui sert de marketing pour certains jeux mais dans la majorité des cas, il s'agira d'un frein. Comme je l'ai dit au dessus, un jeu hentai n'est pas spécialement cher à produire, mais un jeu grand public devra satisfaire une certains nombre de critère afin de satisfaire les gamers. Un risque marketing, car il faudra souvent prendre en conséquence des espaces particuliers pour ce type de jeu, le fait qu'un publique mineur n'achètera pas le jeu en question, le fait que des supports consoles refusent catégoriquement ce type de jeu, que la licence sera difficilement exportable...
Bref, des contraintes qui poussent les sociétés à éviter ce genre de jeu. Certains producteurs comme celui de Star Ocean se verra même refusé la production d'un eroge pendant l'événement Star Ocean The Last Hope sans doute pour ne pas entaché l'image de la société Tri Ace et Square Enix.
Toutefois, des sociétés introduisent des éléments à caractères érotiques suffisamment camouflés pour ne pas poser de problème à sa sortie. On pourra citer la saga des Ar Tonelico dont les dialogues sulfureux suffissent à réveiller l'imaginaire de la personne. Auquel, on peut ajouter quelques cosmosphère sexy, et le tour est joué. Tellement bien joué, que la PEGI n'a rien remarqué en autorisant le jeu à partir de 7 ans, alors que Atelier Iris qui n'a rien d'ecchi et de violent est interdit aux moins de 12 ans.
Pour d'autres sociétés, ce sont des mangaka réputés dans le domaine de l'erotisme qui serviront de pub pour le jeu, on peut citer notamment la saga des growlanser dessiné par le talentueux Satoshi Urashihara. Bien qu'on ne constate pas de composante de nudité dans le jeu, les tenues frivoles, les poitrines imposantes et les tétons qui pointent suffissent pour rajouter un aspect érotique au jeu.
Beaucoup moins suggérer, le RPG occidental Mass Effect (de Bioware) introduit une scène érotique pendant votre périple. Une scène parfaitement mise en scène qui ne montre aucun passage cru. Toutefois, si le jeu a pu se permettre cet écart, c'est qu'il était déjà interdit au moins de 18 ans. Bioware introduira un passage érotique dans leur prochain jeu Dragon Age Origin si on l'en croit les derniers trailer.
D'ailleurs, en restant toujours sur cette génération de console, on mentionnera également Agarest Senki qui simule certaines représentation sexuelles par des symboles, comme par exemple les protagonistes féminins mangeant une banane (symbole d'une fellation), des substances blanchâtre sur leur corps.... A noter que la politique de microsoft au Japon se veut un poil plus hot que celle de Sony pour sans doute attirer les otaku.
L'effet inverse, le dérivé du RPG vers la pornographie, ou les parodies hentai
Bons nombres d'icônes des RPG tout publique sont devenus matières à fantasmes pour le gamer. Un avènement qui aura lieu grâce à l'évolution technologique lors de la période 32 bits. Grâce à une meilleur réalisation graphique et donc modélisation des personnages, le design des personnages des RPG tout public est 10000 fois plus poussé. Ainsi un certains nombre de parodie hentai sont né peu de temps après la sortie de Sakura Taisen (1996). Un jeu qui reprenait d'ailleurs la composante Visual Novel, un casting basé sur des constantes du fantasme et le principe de drague des eroge, mais à la grande différence, et que le jeu ne contient aucun élément hentai (je me répéte). Bien sur, les parodies hentai de RPG existait auparavant, mais leur poid sur le marché était moindre. Par la suite, on remarquera une explosion de ce marché avec l'arrivée de Tifa de Final Fantasy VII (1997). Sa tenue affriolante et ses formes généreuse l'ont issu au sommet du monde hentai. Le nombre de parodie hentai sur Tifa est sans doute le plus important de la scène des gamers. On compte toutes sortes de produits dérivés tels que des doujinshi, des jeux, animes, voir des H-Cosplay.
Le H-Cosplay est un film pornographique avec des actrices qui sont cosplayé. La recherche de scénario est absente, mais la représentation de l'icône dans des ébats sexuels est devenu possible. L'un des plus connu du milieu RPGistes est sans aucun doute Final Fuck X, une parodie pornographique de Final Fantasy X avec Ran Asakawa (Lulu), Kyoka Usami (Yuna) et Yuki Sawamiya (Rikku).
Toutefois, à l'exception de Final Fantasy VII, VIII, et X, le H-Cosplay au niveau des RPG reste plutôt rare. C'est un genre qui est plus fréquent dans le milieu des jeux de fight ou de la scène manga avec notamment le très célèbre film de Michel Wild International Cosplay.
Parmi les personnages les plus populaires des RPG dans le milieu hentai, on citera obligatoirement Tifa, Linoa, Aerith, Yuna, Lulu... du coté de Final Fantasy, Jessica pour Dragon Quest VIII, les personnages de sakura Taisen, Rebecca pour Wild Arms V...
Petites sélections des meilleurs RPG hentai
Voici une petite sélection des meilleurs RPG hentai. Certains ne classeraient pas Little Buster! Ecstasy ici, mais d'autres l'ont classé ainsi à cause de sa composante fight, et baseball. Je conseille surtout Little Buster Ecstasy, Utawarerumono et Yumina The Ethereal. En ce qui concerne Valkyrie Complex, il sort très prochainement, et au vue des démo, ca s'annonce pas mal.